Cinq épisodes majeurs vont tour à tour affecter divers territoires et faire au total au moins 25 victimes.
Du 2 au 28 septembre, ce sont tout d’abord les départements du Gard, du Vaucluse et de l’Hérault, suivis de la Lozère et de l’Ardèche les 8 et 9 octobre, qui subissent de forts épisodes méditerranéens.
Les 12 et 13 octobre, l’Aude et les Pyrénées-Orientales sont touchés alors que le Gard et l’Hérault le sont de nouveau avec une réplique les 15 et 17 octobre sur ces deux départements.
Enfin du 6 au 9 novembre, l’Occitanie est de nouveau inondée (Aude, Hérault, Aveyron) mais aussi la Provence (Vaucluse et Bouches-du-Rhône).
Sommières
« Le 28 septembre au matin, la ville entière était dans un état pénible à voir et il faudrait de longues pages pour la décrire.
A l’esplanade, les arènes construites en bois, avaient été emportées, les rues de la ville étaient ravinées par le courant, obstruées d’épaves les plus diverses, ou parfois transformées en cloques marécageux.
Au faubourg du pont, les maisons avaient été éventrées par les troncs que charriaient les eaux et qui, formant bélier, avaient eu raison des fermetures les plus solides. Sept chevaux et une vache avaient trouvé la mort. Bref, c’était partout la désolation que rendaient encore plus tragique l’absence d’eau potable et le manque de gaz, l’usine ayant été inondée.
»
Extrait du livre de Ivan G aussen “Le Vidourle et ses vidourlades”, édition Le Livre d’Histoire.
A Apt (84) le Calavon se réveille le 8 novembre
On peut lire inscrit en haut de cette carte :
« Du côté de l’Oncle Ode, la vigne est emportée et les arbres arrachés. C’est un désastre général »
Et en bas « hier soir à 7h ce pont disparaissait complètement sous l’eau » Plus instructif encore, le message inscrit à son dos nous dit ceci :
« Rose est arrivée en bonne santé mais par une pluie battante qui dure encore à l’heure actuelle. Nous sommes inondés.
Calavon déborde et emporte les ponts. Le bas de la rue de la République est sous 1m50 d’eau, nous n’en avons pourtant point encore chez nous. Chez mon beau père, l’eau atteint 2m50 dans les remises d’en bas et emporte les tonneaux pleins de vins
qui sont dans la cave.»Source collection Jean-Paul Jouval.