Déjà alerté par des épisodes intenses en 2009, tout d’abord le 18 septembre à Ste-Maxime puis le 22 octobre à Cogolin, le département du Var subit en 2010 un événement majeur qui jette la stupeur à l’aube de la saison touristique.
Dans ce département, alors très préoccupé prioritairement par les feux de forêts au regard de l’étendue de sa couverture forestière (le Var est le département de métropole le plus boisé après celui des Landes) et surtout depuis le gigantesque feu de 2003 dans le massif des Maures, c’est en effet dans la nuit du 14 ou 15 juin, qu’un épisode pluvieux s’enclenche. Il se prolongera toute la journée du 15.
Si tous les bassins versants du département sont touchés (Gappeau, Préconil, Giscle…), c’est sur celui de la Nartuby, affluent de l’Argens, que les pluies y sont les plus importantes. La Dracény (région de Draguignan) paye le plus lourd tribut des
victimes et des dégâts causés autant par le ruissellement que par les débordements.
Cet événement a annoncé une décennie de nombreuses catastrophes rapprochées (2011, 2014,2018, 2019) semblable à celle que le département avait subi en 1929, 1933 et 1934 sans atteindre toutefois l’intensité de la crue historique
du 6 juillet 1827.
Le tourisme, activité économique essentielle sur ce territoire, a été profondément impacté.
De nombreuses infrastructures touristiques et particulièrement les campings et camps de bungalows, très vulnérables, ont été gravement touchés.
Photo DDTM* 83.