
Quatre ans après les impressionnantes images des inondations de Nîmes, la France découvre celles, incroyables, des flots de l’Ouvèze, qui en cette journée du 22 septembre submergent le pont romain de Vaison-la-Romaine (84).
C’est un orage qui, en quelques heures, fait s’abattre 300 mm de précipitations sur les affluents amont de la rivière comme le Toulourenc. Ceci va permettre la propagation d’une énorme onde de crue tout le long de la rivière jusqu’à sa confluence avec le Rhône à Sorgues-sur-Ouvèze.
De nombreux autres villages comme Bédarrides sont gravement endommagés et on dénombrera 38 victimes.
L’Ardèche, elle aussi, a connu une crue majeure ce jour-ci.


Photo SDIS* 84, source Cyprès.
Photo de droite : C’est juste en aval du pont romain que la catastrophe a été la plus grave. Des lotissements, des campings, des commerces, des ateliers, installés dans le lit majeur, voire le lit moyen de l’Ouvèze n’ont pas résisté.
Photo SDIS* 84, source Cyprès.
Le cas de Vaison-la-Romaine a renforcé une réflexion déjà en cours à l’époque au sujet de l’occupation du sol en zone inondable.
Elle a abouti à la création, en 1995 des lois « Barnier », alors ministre de l’environnement. Elles ont institué, entre-autre, la création des Plans de Prevention des Risques (PPR). Ces documents d’urbanisme, joints au PLU, règlementent la construction au regard des risques inondation par débordement.
Le centre “A cœur joie”, situé à la confluence* du Lauzon et de l’Ouvèze a été totalement ravagé sans heureusement compter de victimes.
Les laisses* de crues marron sur la façade nous permettent d’évaluer la hauteur de la submersion.


Photo SDIS* 84, source Cyprès.
Vidéo :
https://www.ina.fr/video/CAB92054146/factuel-vaison-la-romaine-video.html